Historique

 

Historique de L’Atlantique Le Télégramme E.Leclerc

 

Les origines (1999) :

Même s’il y avait à Lorient un entrainement d’hiver très actif, il manquait une épreuve inter-régionale ou nationale amateur avec une fréquentation et un plateau de qualité. La régate « Hatoup » créée en 1995 pour faire cohabiter esprit sportif et fête à terre avait permis de tester les conditions météorologiques de septembre, mais elle ne pouvait prétendre au rang des épreuves de Bénodet (Obelix Trophy) ou de la baie de Quiberon (Spi Ouest France, Grand prix du Crouesty) en l’absence de concurrents extérieurs.

Charles Edouard Broc de la voilerie Tonnerre, qui gérait la jauge HN sur le bassin de Lorient, est ainsi venu exposer en 1999 au CNL un point de vue bien ancré : une épreuve devait naître à Lorient. Il fallait une date sur 3 jours en septembre pour s’inscrire dans un calendrier déjà bien chargé, dépasser le simple entrainement d’automne et attirer les bateaux des autres bassins. Enfin, il fallait un côté convivial à cette manifestation, à l’image d’Hatoup. C’est sur cette base de discussion que Thierry Bidon, président du CNL à l’époque, a rencontré en octobre 99 Régine Joncour du Télégramme, après sollicitation des 2 quotidiens régionaux. Même si la demande arrivait en clôture de leur budget prévisionnel de manifestations, l’accueil fut des plus chaleureux et des discussions se sont engagées avec Hervé Géraux de la direction régionale de Morlaix.

Un contexte porteur :

Ce projet faisait suite à la coupe de Bretagne voile légère de juin 99 où, malgré des moyens limités, nous avions accueilli plus de 750 concurrents sur 4 ronds, avec en clôture une « Krampouz partie » mémorable. Malgré les difficultés rencontrées, ce succès a imposé le respect de nos concurrents de l’époque pour la qualité de la mise en œuvre. Il a permis de fédérer tous les clubs de la rade autour de la valorisation de notre plan d’eau et d’un nouvel objectif : une grande régate habitable à Lorient.

Au même moment, l’America Cup prenait ancrage à Lorient avec le défi Bouygues Télécom (Sixième Sens), Alain Gauthier initiait une structure course au large sur les friches de l’ancienne base sous- marine et la ville se portait candidate pour y créer une académie Tabarly. Il existait même un projet de création d’un pôle de compétition inédit mélangeant voile olympique et course au large. Bref, Lorient était dans une phase de rattrapage très active dans le domaine de la plaisance et le CNL était au cœur de la démarche, tout comme il l’avait été pour initier le premier port de plaisance de la ville à l’estacade en 1967.

Les premières éditions (2000-2008) :

Le nom choisi pour l’épreuve tire son origine des Trophées Atlantique et grands prix Atlantique en laser et 470 qui se couraient à Lorient dans les années 80 et 90. Bouygues Télécom (auquel le club avait apporté un soutien logistique via Laurent Moisson) vint en soutien de la première édition les 22, 23 et 24 septembre 2000. Restait à attirer les coureurs pour répondre à l’ambition d’une épreuve qui ambitionnait d’organiser 3 ronds dans les coureaux de Groix : un HN régate, un monotype et un HN croisière avec escale à Port-Tudy.

Le Tourduf 2000 permis de faire la campagne de promotion, en mettant à contribution les jeunes coureurs de voile légère du club et en remportant le trophée club, donnant l’occasion d’annoncer la nouvelle épreuve sur le podium à Douarnenez. 

Même si l’objectif de 100 bateaux ne fut pas atteint, 50% de la flotte de cette première édition était extérieure au plan d’eau. La marge de développement était là, le succès en cours… Beau temps présent et décrété tous les ans, accueil des plus conviviaux sur les quais de l’avant-port de Lorient avec open bar, concerts et repas des équipages. Laurent Moisson gérait toute la partie organisation, aidé par Jean Michel André et une cohorte de bénévoles.

En 2001, la barre monte à 86 bateaux avec le passage du rond régate en IRC (et son intégration au Trophée Atlantique UNCL) et l’objectif de 100 bateaux sera dépassé dès 2002 avec 130 concurrents. Côté terre, Jean-Charles Guehennec prend en main l’organisation des festivités à terre (poste qu’il tiendra jusqu’en 2016) avec une équipe de 20 personnes qui prépare pendant plusieurs mois l’évènement : 90 bénévoles, un chapiteau de 525 m2, 300 choucroutes de la mer pour le repas des équipages animé par les Djiboudjep, 600 convives à la soirée crêpes… Le Défi Français pour l’AC et la Recouvrance contribuent aux animations. La partie mer est orchestrée à partir de 2007 par Julien Bothuan, manager sportif du CNL.

Après les soutiens de Cap L’Orient, de la Banque Populaire Atlantique et de NKE qui relaient l’engagement initial de Bouygues Télécom, L’Atlantique Le Télégramme prend en 2008 un nouvel élan en embarquant Groupama, alors sponsor de Franck Cammas (licencié au CNL), pour un bail qui durera 6 ans. La signature a lieu dans les locaux flambant neufs de la « cité de la Voile Éric Tabarly » avec Patrick Murphy, président de Groupama, en présence d’Edouard Coudurier, directeur général du Télégramme, de Norbert Métairie, maire de Lorient et président de Cap L’Orient et de Bernard Bocquet, alors président du CNL.

Le transfert à la base (2009) :

Car le projet d’académie Tabarly s’est concrétisé, accompagné de l’aménagement d’un nouveau port de plaisance réservé aux professionnels sur le site de l’ancienne base sous-marine ainsi que d’une zone d’activité qui ne tardera pas à devenir le cœur de la « Sailing Valley » lorientaise attirant IMOCA, Ultimes, class 40 et mini 6,5m.

L’Atlantique Le Télégramme déménage dès 2009 à « La Base », ce qui lui permet d’accueillir dès cette année entre 120.000 et 150.000 visiteurs dans le village animation ouvert au grand public à la demande de Lorient Agglomération. Le CNL s’appuie sur les société AOS (An Oriant Sail) de Laurent Moisson, puis SCS (Sport Com Sail) à partir de 2014 pour organiser un évènement qui prend de l’ampleur (159 concurrents sur 4 ronds en 2012) et propose des animations nautiques et ludiques pour le public, ainsi qu’une sortie en mer au profit des partenaires du CNL.

En 2011, Jean-Marie Corteville, patron de la société Azimut, sollicite le CNL pour intégrer à l’Atlantique Le Télégramme Groupama une épreuve conviviale destinée à la classe IMOCA du Vendée Globe (5 concurrents). Au fil des ans, cette manifestation deviendra un rendez-vous incontournable du circuit IMOCA (28 concurrents en 2022) et prendra son autonomie organisationnelle et médiatique, mais restera toujours attachée à l’Atlantique Le Télégramme et au CNL comme partenaire technique pour organiser sur 5 jours runs de vitesse, une course au large ainsi que le tour de Groix dominical.

Un nouvel élan (2016) :

En 2016, le CNL, présidé par Augustin d’Arco, reprend directement en main l’organisation du village en embauchant un salarié chargé de la communication et des partenariats (Valérie Guérin, puis Guillaume Poirier à partir de 2022) et en s’appuyant à partir de 2017 sur Christian Lecouey comme régisseur du village et Arnaud Hillion pour la partie mer, la coordination générale étant assurée par Jean-Marie Barrière à partir de 2019, prenant la relève d’Hervé Ravary en poste depuis 13 ans !

L’organisation doit faire face aux nouvelles contraintes de sécurité et se concentrer sur un village plus compact de 2500m2. Ce qui n’empêche pas en 2021 la tenue d’un grand concert avec Rodolphe Burger le dimanche soir en partenariat avec la structure CAMP (Capsule Artistique en Mouvement Permanent).

Une ouverture vers la voile légère est initiée en 2020 avec la création d’un cinquième rond, le rond rade, regroupant sur le sire abrité autour de l’île saint-Michel et du Blavet une flotte de Caravelle, Dinghy 12 et Belouga, ainsi que des embarcations conçues pour la voile handi (mini-J, Hansa, Néo).

Cette configuration offre un magnifique spectacle directement à portée de vue des riverains de l’agglomération, complété par un partenariat avec l’association Gliss&foil proposant, à l’initiative du président du CNL Patrick Frasquet, un « Ticket pour l’AT » se déroulant à Gâvres. Parallèlement, la compétition s’ouvre à la catégorie IRC double avec des parcours plus au large, afin de satisfaire des régatiers délaissant la course en équipage.

Le succès de la formule « foil » se traduira en 2023 par la création d’un rond « glisse » à Kerguelen (venant remplacer le rond Monotype en perte de vitesse) ouvert aux kitefoil, Wingfoil et Windfoil, avec une montée à 169 concurrents au total représentant environ 900 régatiers. Les 5 centres E. Leclerc de la région (Larmor-Plage, Hennebont, Lanester, Guidel, Riantec) rejoignent l’évènement comme partenaire titre. Parallèlement, sous l’impulsion de Jean-Marie Barrière, le village se développe et propose des espaces associatifs, snacking, construction nautique et art de vivre.

A bilan, L’Atlantique Le Télégramme E. Leclerc veut être un pont entre les voiles amateur, professionnelle, inclusive et bientôt mixte, alternant parcours côtiers et régates entre bouées, ainsi qu’un évènement festif et une manifestation populaire ouverte au public lorientais et au-delà. Il mobilisait en 2024, pour sa 25ème édition, près de 140 bénévoles (100 pour la partie mer et 40 à terre), 8 vedettes, 25 semi-rigides avec un village comprenant un chapiteau de 500m2, un chapiteau IMOCA, 24 tentes et 3 espaces snacking. Cette année-là, une Yole ronde martiniquaise est venue animer le plan d’eau, et les spectateurs du concert de la soirée équipage écouter un duo inédit formé par Jean-Luc Van Den Heede et Jimmy Pahun.

 Augustin D'Arco, Secrétaire Général du CNL


Affiche atl 2000

L'affiche officielle de la 1ère édition de "l'Atlantique Le Télégramme Bouygyes Télécom"

Affiches atl
Les affiches des précédentes éditions de l'ATL